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Accueillant le Grand Prix de Pologne de Speedway, le « PGE Narodowy » s’est vu transformé en une géante piste de terre, mise à mal par la lutte acharnée de dix-huit pilotes. L’épreuve est constituée de vingt manches de quatre tours chacune, (plus deux manches supplémentaires pour départager les meilleurs candidats) dans lesquelles s’affrontent quatre pilotes. Ces derniers sont vêtus de différentes couleurs (rouge, bleu, blanc, jaune/noir) en fonction de leur position sur la ligne de départ.

Une discipline sévère
Basée sur un système de points, la compétition est rude ; le pilote en pole position remporte trois points, le second deux, le troisième un, ne laissant aucun point pour le pilote classé dernier. Le pilote cumulant le plus de points à la fin des vingt manches remporte l’épreuve. Il existe cependant des règles additionnelles non négligeables : les pilotes doivent être situés à moins de dix centimètres de la ligne de départ, et si l’un deux l’effleure avant que le feu vert ne soit donné, il risque une disqualification ou un recul initial de quinze mètres. De même, le temps pour rejoindre cette dernière avant le début de la course est limité.

Un classement ambitieux
Encouragés par les acclamations d’un public plus qu’enthousiaste, les représentants des différentes nations impliquées (Etats-Unis, Slovénie, Pologne, Russie, Australie, Danemark, Suède, Royaume-Uni) ont fait hurler pendant trois heures leurs monocylindres quatre temps, spécialement étudiés pour contre-braquer à droite afin d’assurer les difficiles virages de la piste ovale. Finalement, c’est le britannique Tai Woffinden qui a remporté l’épreuve avec un total de quinze points et trois victoires sur sept manches, suivi de près par le polonais Maciej Janowski qui a amassé treize points. Le suédois Fredrick Lindgren quant à lui se hisse sur le podium à la troisième place, mais se classe cependant à la tête du championnat du monde avec seize points. L’adoré Patryk Dudek, véritable icône de la discipline en Pologne, se positionne sixième à l’issue de l’épreuve.

La France sous le charme du speedway
Le speedway apparaît comme un sport majeur dans les pays de l’Est, la Grande-Bretagne et les pays Scandinaves. Dépourvues de freins et dotées d’un système d’amortissement très sommaire, les motos utilisées tournent au méthanol, permettant une meilleure compression, et donc une augmentation de la vitesse. Le seul type de moteur autorisé par le Fédération des Industries Mécaniques (FIM) est le monocylindre quatre temps ne dépassant pas la cylindrée de 500cc, ni le poids de 77kg. De même, seuls les carburateurs sont utilisés, et aucun dispositif électronique n’est permis. Encore très méconnu en France, le speedway commence cependant à se répandre peu à peu ; en 2017 est créée la Ligue Nationale de Speedway, gérée par la Fédération Française de Motocyclisme, et certaines associations comme le Moto Club de Macôn ou encore celui de Marmande en propose la pratique. Le speedway gagnera-t-il en France la légitimité dont il jouit en Pologne ? Rendez-vous le 30 juin sur le circuit de la Grisière pour les Championnats d’Europe à Mâcon pour le savoir !

Texte : Colette Aubert

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