Essai

Exit le pare-brise fixé à même le guidon et l’espace restreint au niveau des pieds : dans sa nouvelle livrée, le X-Max se veut plus « GT » que jamais. Doté d’un nouveau tableau de bord reprenant les éléments du grand frère le T-Max 500 (1re génération), le best-seller offre désormais le maximum d’informations à son conducteur (voir « À bord ») par l’intermédiaire d’un nouvel ordinateur de bord. Un compte-tours fait aussi son apparition, afin de ne plus déstabiliser les clients automobilistes. Si les rétroviseurs restent au guidon (plus pratique en usage urbain), c’est désormais dans les options qu’il faudra piocher pour avoir des pare-mains.
Le conducteur dispose à présent de deux positions de conduite. Typiquement française, la position « pieds en avant » permet un meilleur calage dans le creux de la nouvelle selle et de se délasser les jambes lors des longs trajets. Dure et extrêmement large, l’assise reste agréable en route (hauteur 775 mm), mais pénalise les plus petits dès qu’il s’agit de retrouver la terre ferme. (Moins d’1,70 m, passez votre chemin !).
Le coffre reste identique et accueille aisément deux casques intégraux. Quant à la boîte à gants, elle gagne un volume important et dispose désormais d’un emplacement avec prise allume-cigare en option (29 euros).

Au premier tour de poignée, on retrouve le moteur puissant qui a fait le succès de ce véhicule : seule la contenance du radiateur (plus importante) et la cartographie ont été modifiées. Réactif dès les plus bas régimes, ce monocylindre 4-temps à refroidissement liquide de 15 chevaux propose de bonnes relances passé 70 km/h (là ou nombre de concurrents s’étouffent) et permet d’atteindre une vitesse de croisière proche des 130 km/h réels. Un gage de sécurité pour les trajets autoroutiers. Sa consommation reste modérée avec une moyenne de 3,45 litres sur 100 km parcouru (E10 non conseillé). Reste qu’avec une baisse du volume de son réservoir (11,8 l contre 12,5) Ce GT conserve une excellente autonomie (345 km).

La partie-cycle a elle aussi bénéficié de quelques améliorations notables : nouveaux réglages de fourche (plus adéquate avec les amortisseurs arrière), rigidification du cadre, l’ensemble se révèle plus précis et confortable. Ses jantes de 15 et 14 pouces équipées des nouveaux pneus Michelin « City Grip » lui confèrent une stabilité et une maniabilité déconcertantes, et ce malgré ses 10 kg d’embonpoint (173 kg tous pleins faits). Toujours aussi puissant, son freinage offre un feeling précis qui rappelle celui d’une moto de grosse cylindrée. Une fois pris en main, il permet de réaliser d’excellents freinages d’urgence, mais une version ABS, annoncée pour la fin de l’année devrait rassurer une majorité de nouveaux utilisateurs.

Verdict
En utilisant des plastiques de qualité supérieurs, en agrandissant les espaces de rangement utile, en améliorant la lisibilité des informations et en renforçant sa tenue de route déjà exemplaire, le GT le plus rapide du segment s’assure un avenir certain face a une concurrence vieillissante. Seule ombre au tableau, l’augmentation du tarif de 200 euros, l’obligation d’avoir recours aux options pour bénéficier d’une bonne protection et l’absence d’ABS, pour le moment.

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