C’est l’un des événements de l’année dans la sphère BD : l’éditeur Glénat ressort en France le manga « Akira ». Oui, le récit illustré imaginé par Katsuhiro Otomo dans les années 80, qui met en scène Kaneda et sa bande de motards déferlant sur leurs machines futuristes dans un décor post-apocalyptique, le sombre avenir étant fixé à 2019.

Un peu d’histoire
« Akira » a toujours été édité par la maison Glénat en France (son éditeur japonais est Kodansha). La série est d’abord parue en kiosque sous la forme de 31 fascicules en couleur de 64 pages, reprenant la version colorisée aux USA par Epic Comics, en partenariat avec le quotidien Libération.

Face à l’engouement généré par la sortie du film d’animation, « Akira » est réédité dans une version cartonnée, de janvier 1991 à juin 1996, comprenant quatorze volumes, le dernier étant un art-book dédié au manga. Cette édition n’est aujourd’hui plus commercialisée et a été remplacée par la première version en noir et blanc et six volumes cartonnés souples, traduite en français et sens de lecture occidental, éditée pour les dix ans de parution en et les trente ans des éditions Glénat, entre 1999 et 2000.

En 2015, l’auteur, Katsuhiro Otomo se voit décerner le Grand Prix au festival de la bande dessinée d’Angoulême. Glénat propose alors une nouvelle édition, fidèle à l’œuvre originale : six volumes cartonnés souples en noir et blanc, avec jaquette originale (par-dessus la couverture), sens de lecture original (japonais) et onomatopées non traduites, donc en japonais.

Une version ultime, fidèle à celle éditée au Japon et dans les autres pays où elle est parue. D’où le fait que sur les rabats intérieurs de la jaquette, on y trouve le résumé en anglais et en mandarin pour le tome 1.

Label Otomo
L’intérêt de cette nouvelle édition est qu’elle est pilotée du Japon par Otomo en personne. « Otomo sensei », comme on dit au Japon, vérifie minutieusement chaque onomatopée, chaque phylactère de chaque strip car il veille à ce qu’il soit bien en Japonais. Côté édition française, la traduction a également été revue.

Ce travail méticuleux a une influence sur le timing : Glénat a publié le premier tome, et attendra le feu vert d’Otomo avant d’éditer le second, puis les quatre restant.

Éternelle fascination
« Akira » reste un éternel sujet de fascination pour le lecteur motard, tant par l’aspect rebelle de ces jeunes à deux-roues, qui ont suscité bien des vocations, que par la qualité des machines dessinées, et pas seulement la mythique sportive rouge au carénage futuriste sur lequel figurent un sticker de l’étoile US d’un côté, et Elf de l’autre.

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On découvre, au hasard des bastons et autres courses poursuites, ici un café racer que ne renierait aucun préparateur actuel, là un chopper équipé d’un twin Guzzi, et partout ces bikers à tête de clown n’ayant rien de comique. Voilà de quoi se délecter d’un comic universel…

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Manga : « Akira, tome 1 » par Katsuhiro Otomo ; éditions Glénat ; 362 pages ; 18 x 25,6 cm ; 14,95 €.
Glénat a également publié chez Glénat « ZED » et « Steam Boy » (2 tomes).

Autre hommage à l’auteur d’« Akira », Glénat a récemment organisé une exposition « Tribute to Otomo » dans sa galerie à Paris, 53 artistes de la BD y ayant contribué.
Le catalogue, tiré à 999 exemplaires, est disponible sur le site de la galerie.

Akira est aussi, bien sûr, sorti en dessin animé. Voici la bande annonce :

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