Les Motards en colère de Nantes ont opéré à une belle manifestation, le 10 octobre, réunissant 1.500 manifestants dans le chef-lieu de Loire-Atlantique pour protester contre les interdictions de circulation en ville, qui vont se multiplier avec la loi sur la transition énergétique.
La FFMC 44 avait déjà mobilisé une centaine de motards le 19 septembre pour enterrer la charte 2RM signée avec l’agglomération nantaise. Mais les conducteurs de deux-roues sont motivés pour défendre le droit de circuler en France !
« Nous étions d’autant plus nombreux que nous avons été rejoints par les copains des FFMC 85, 49 et 56 qui ont organisé des départs groupés depuis leur département », explique Denis Chaimbault, coordinateur de la FFMC 44. « C’était une manifestation démoniaque, qui a duré trois heures ! » Assez rare à Nantes.
La manifestation fut belle, mais tendue... Le cortège de plus d’un kilomètre a emprunté une partie du périphérique avec tous les désagréments que l’on connaît pour les automobilistes.
Mais c’est en ville et dans un quartier chaud de la banlieue nantaise, que les membres de la sécurité de la FFMC 44 ont eu le plus de mal avec les usagers. Essuyant les menaces, les agressions verbales et physiques, leur mission devenait presque risquée et, malgré la présence de nombreux motards de la police nationale, certains individus n’ont pas hésité à mettre à terre une militante chargée de la sécurité au rond-point.
Par la suite, trois entrées stratégiques de la ville ont vu les panneaux « Nantes » et « Naoned » (en breton) accompagnés de deux autres. Tout d’abord une immense pancarte « Je suis Paris » par solidarité, et un petit panneau carré avec une moto blanche sur fond bleu, comme un pied de nez aux interdictions.
Point d’orgue de la manifestation, le cortège a fait une première pause devant l’Hôtel de ville où une banderole reprenant le slogan national a été accrochée, puis devant la préfecture où les motards ont pu assister au bouquet final de la manifestation : la décoration de la façade avec du papier toilette.... Quoi de plus adapté !
Pour ponctuer cette journée, Denis Chaimbault coordinateur de la FFMC 44, a déclaré haut et fort : « restez connectés, et comptez sur nous pour continuer le combat, les dernières mesures du CISR sont une trahison, nous ne laisserons pas faire ça ». Le ton est donné pour les prochains mois, il y a de fortes chances que les motards soient à nouveau dans la rue d’ici peu...
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