La colère des motards québécois va grandissant, ces dernières années, concernant les tarifs prohibitifs des immatriculations, liés aux contrats d’assurance, pour lesquels ils mettent la main au porte-monnaie chaque année. Dimanche 17 mai, près de 10.000 d’entre eux ont manifesté de l’aéroport de Saint-Hubert au centre ville de Montréal, direction les bureaux du Premier ministre Jean Charest.

« Notre message est clair : la tarification imposée aux motocyclistes est injuste et inéquitable », explique Normand Noiseux, porte-parole du Comité d’action politique des motocyclistes (CAPM), organiseur de la manifestation baptisée « Journée du loup ».

Et nos « cousins du Québec » ont de quoi être mécontents : dans certains cas, la hausse des droits d’immatriculation et des primes d’assurance, fixés par la SAAQ (Société d’assurance automobile du Québec), atteint 340 % ! Les sportives sont les plus touchées.

Le CAPM dénonce des mesures discriminatoires : les motos sont catégorisées sans prise en compte de l’expérience et des antécédents de l’assuré, alors qu’ils « ne font pas ça pour les autos », souligne M. Noiseux. Et pour ce porte-parole des motards, les mobilisations consécutives commencent à faire effet : « Le président de la SAAQ, John Arbour, nous écoute. Les élus aussi. Mais ils se renvoient encore la balle », note-il.

Autre revendication des motards québécois, qui ressemble fort à celle de leurs homologues français, particulièrement franciliens : pouvoir emprunter les voies de bus (utilisées aussi par les taxis et le covoiturage) car elles sont plus sûres à deux-roues.

Dimanche, d’autres manifestations similaires ont eu lieu simultanément dans différentes villes, et la « phase 5 » des « opérations escargot » aura lieu le 23 mai, promettant de réunir des motards venant de toutes les régions du Québec.

(source et photo Canoe.com)

Publicité