Essai

La NTX, c’est la version globe-trotteuse de la Stelvio, pour découvrir le monde, sur bitume comme sur piste... ou imaginer pouvoir le faire. De trail routier à machine de raid, la mutation passe par une partie-cycle modifiée et un équipement adapté : cantines en aluminium, jeu de feux halogènes additionnel, pièces essentielles du moteur (cylindres, carters) abritées par un kit de protection, pare-mains et nouveau sabot en aluminium. Pour le cardan, la protection est une option.

Les premiers kilomètres confirment le naturel de la position de conduite. Une fois dans lacets des Dolomites (Italie), lieu de ce premier essai, on oublie le gabarit de la Stelvio NTX : la moto se laisse conduire du bout des doigts, enchaînant virages et épingles à cheveux sans jamais nécessiter de forcer sur le guidon. Le secret ? Une roue arrière plus étroite : 150/70 au lieu de 180/55.

Et la NTX n’en est pas moins stable, elle garde le cap lorsque le rythme s’accélère. Les suspensions – réglables – effectuent bien leur travail d’absorption des chocs et contribuent ainsi à la sérénité générale.
Une sensation accentuée par la présence d’un ABS (option à 700 €) : il apporte des garanties de sécurité à un freinage déjà excellent. Et il est débrayable au pouce pour la pratique hors bitume.

Le bicylindre profite d’un couple en hausse (de 108 N.m à 6.400 tr/min à 113 N.m à 5.800 tr/min) grâce à de nouveaux profils de cames, une boîte à air et un échappement retravaillés. La Stelvio tracte fort, mais sait aussi se faire docile : le moteur broute légèrement sous 3.500 tr/min.
Au-dessus, il montre une belle allonge, seulement parasitée par des vibrations vers 4.500 tr/min. Dommage toutefois que l’autonomie n’ait pas été améliorée par l’augmentation de la capacité du réservoir, toujours de seulement 18 l : de quoi assurer environ 320 km.

Verdict. Sans aucun doute, la Stelvio NTX dispose d’arguments solides : équipement pléthorique, caractère moteur, tenue de route, confort... De plus, son tarif (14.890 €) est, à équipement égal, inférieur à celui de sa rivale et reine de la catégorie, la BMW 1200 GS Adventure.
Reste qu’hors d’Europe, notamment en Afrique, il ne faudra pas compter sur un réseau de concessionnaires. Mais les globe-trotteurs le savent...

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