Baisse des contributions
« Selon les estimations (l’ensemble des calculs est à finaliser selon l’aboutissement de certains éléments), ces mesures généreront, dès 2012, une baisse des contributions d’assurance à payer lors de l’immatriculation de l’ordre de 5 à 11 % pour les classes sous 400 cm3 sauf les motos à usage restreint, et de l’ordre de 15 à 23 % pour les motocyclettes régulières et celles dites à risque », poursuit le FCM.
Reconnaissance
« Mais l’élément principal reste que nous avons obtenu de la SAAQ une reconnaissance de notre vulnérabilité et de l’amélioration de notre bilan routier, alors que leur position était inflexible depuis des années », précise Eric Lessard.
Immat et assurance cumulées
Au Québec, pour pouvoir faire de la moto, outre le permis de conduire, on doit régler un droit d’immatriculation et d’assurance annuel cumulé. Celui-ci est fixé par la SAAQ, société publique, qui a décidé il y a peu de l’indexer sur les statistiques d’accidents. Cette décision a eu pour effet de faire bondir les primes annuelles, de 320 à 627 dollars canadiens, entre 2007 et 2010 pour une moto régulière (non carénée de plus de 400 cm3), et de 320 à 1.410 dollars pour une moto « à risque » (carénée de plus de 400 cm3).
Manifs monstres
En 2009, les motards réunis au sein du FCM, et du Mouvement Escargot, organisaient des manifestations toutes les semaines pour protester contre ces hausses drastiques. Le point culminant de la mobilisation était une manifestation géante fondant sur la ville de Québec, le 20 septembre 2009. « Ils ne tiennent pas compte du fait que, ces vingt dernières années, le bilan routier des motocyclistes s’est amélioré de 400 %, période durant laquelle le nombre de motocyclistes a pourtant doublé », souligne le FCM.
Affaire à suivre
La victoire n’est pas totale : même si les tarifs baisseront en 2012, ils resteront très élevés. Acheter une moto sportive de grosse cylindrée au Québec relève du luxe. Par ailleurs, un conducteur qui change de moto et grimpe en cylindrée devra payer une surprime. Le combat n’est donc pas terminé. Mais les motards ont déjà réussi, grâce à leur mobilisation sans précédent et à un judicieux compromis entre manifs et lobbying, à se faire reconnaître des autorités comme usagers de la route à part entière.
