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Le premier deux-roues motorisé Peugeot naît avec le XXe siècle et s’appelle la « Motobicyclette ». Elle est la concurrente de la machine conçue par les frères Werner qui, elle, a pour nom la « Motocyclette ». Il est heureux que ce ne soit pas le nom de la Peugeot qui ait été choisi par les autorités de l’époque pour désigner communément tout ce qui possède deux roues et un moteur. Werner a disparu depuis longtemps et Peugeot est toujours là.

Le premier Tourist Trophy de l’histoire fut remporté par une Norton à moteur Peugeot. Ceci nous rappelle que si la marque au Lion est surtout aujourd’hui réputée pour ses cyclomoteurs, ses scooters et ses motos populaires de moins de 250 cm3, elle a aussi construit de très belles 500 cm3 et même 750 cm3 de route et de course.

En 1934, une Peugeot bat le record du monde de vitesse sur 24 heures à la moyenne de 122 km/h. La production de véritables motos est abandonnée au début des années 60, Peugeot rate le grand retour des années 70, refait dans les années 80 une timide tentative de 125 cm3. Peu perspicace donc peu concluante elle est vite abandonnée pour ne plus se consacrer qu’au cyclomoteur et au scooter.

En 2010, Peugeot Motocycles abandonne officiellement la partie « Motocycles » de son logo pour transformer celui-ci en « Peugeot Scooters ». Les connaisseurs de l’histoire du deux-roues en France ne manqueront pas de remarquer que cela colle parfaitement à la philosophie commerciale de Peugeot chez qui, depuis les années 60, l’amour des vraies motos n’est plus.

La branche « deux-roues » de la famille Peugeot, après avoir longtemps été une entité séparée, est aujourd’hui revenue au sein de PSA, la branche automobile. Même si une partie de la production est depuis quelques temps délocalisée en extrême-Orient, Peugeot Motocycles, milles pardons mes seigneurs... « Peugeot Scooters » n’en reste pas moins le seul grand industriel français restant sur le marché du deux-roues motorisé.

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