Ils ont voulu le prouver publiquement : créer une moto avec une imprimante 3D, c’est possible. TE Connectivity, entreprise spécialisée dans les innovations technologiques, a exposé une moto en plastique prête à rouler. De quoi donner des idées aux constructeurs ?

La plastique d’une Harley-Davidson
Aussi improbable que cela puisse paraître, des éléments comme le cadre, les roulements de roues ou encore les jantes ont été réalisés à l’aide d’une imprimante 3D et de matière plastique. Un plastique tout de même spécifique, car résistant à la chaleur.

Notons que certains composants de l’engin, comme la béquille, les batteries, le câblage électrique, le système de freinage et quelques boulons ne sont pas imprimés en 3D.

Sous ses airs de joujou, cette moto est robuste : elle pourrait supporter une charge d’environ 181 kg. Largement de quoi transporter un conducteur de chopper (quoique...) !

Fiche technique peu affriolante
En dehors de la prouesse technologique, certaines performances inscrites sur la fiche technique ne font pas vraiment rêver...
- poids : 113 kg
- transmission : par courroie
- moteur électrique développant : 750 watt (1 ch) de puissance
- vitesse de pointe : 24 km/h
- autonomie : quelques minutes...

Et que dire du coût de la production : 25.000 dollars US (22.189 €), pour environ 1.000 heures de travail !

Mais là n’est pas le but de TE Connectivity. Si la société ne compte pas produire cette moto, elle veut tout de même montrer que la technologie 3D peut offrir des perspectives prometteuses à l’industrie de la moto. Il va cependant falloir renouveler l’essai à plusieurs reprises avant d’aboutir à un produit commercialisable.

Le développement MotoGP... en imprimerie !

Ducati a bien compris l’utilité de l’impression 3D, et se sert de cette technologie dans le cadre d’un programme phare pour la marque, le développement en MotoGP.
La firme d’origine italienne a utilisé le même procédé que TE Connectivity, le Fused deposition modeling (FDM), dans le but de réduire le temps de développement d’un moteur de machine de course. Celui-c est ainsi passé de 28 à 8 mois.
Sera-t-il bientôt utilisé sur les modèles de série ? L’avenir nous le dira.

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