Dans cette publicité, le message est simple comme un coup de fil, pourrait-on dire. Pourtant, comme le fait la société d’assurance automobile québécoise SAAQ, il est bon de le rappeler : au volant (comme au guidon d’ailleurs), "texter" tue ! Vous l’aurez compris, chez nos cousins du nord de l’Amérique, texter signifie envoyer des SMS, tweets et autres joyeusetés en utilisant le clavier de son smartphone.

Déconcentration. C’est joli, d’ailleurs, texter. Mais le résultat n’est pas beau à voir : un moment de déconcentration, le regard qui se porte sur l’écran du téléphone et hop, c’est le choc, l’airbag qui se déclenche, les sirènes et tout le tintouin.


Comportements dangereux.
En 30 secondes des plus efficaces, cette publicité rappelle l’essentiel. Bon, on le sait déjà, tout ça, maugréerez-vous. N’empêche, combien de fois par jour un conducteur de deux-roues en milieu urbain croise-t-il la trajectoire d’un automobiliste affairé à autre chose qu’à conduire ? Des dizaines, voire des centaines s’il fait beaucoup de kilomètres.

En 2 roues comme en 4... Il croise aussi, d’ailleurs (balayons devant notre porte !) de nombreux conducteurs de deux-roues, le téléphone coincé entre le casque et l’oreille...

La vague smartphone. Smartphones, mais aussi simples téléphones, GPS, sandwiches à la mayonnaise (qui coule sur le volant, beurk !), cigarette... les sources de déconcentration sont nombreuses. Mais la généralisation des petits appareils à clavier « connected to the world » accroît le phénomène.


En mode pro comme en mode loisir.
Un sondage Ifop récent indiquait que deux salariés sur trois avouaient téléphoner au volant. Les campagnes anti-portable ont beau se multiplier, le phénomène reste inquiétant, surtout chez les jeunes.

Les politiques s’en mêlent. Si bien que l’interdiction totale du téléphone au volant, kit main libre et oreillette inclus, sera au centre des discussions, au nouveau Conseil national de sécurité routière (CNSR). Actuellement, être attrapé par la police en train de téléphoner en conduisant, coûte 135 euros et 3 de points de permis. L’utilisation de l’oreillette, elle, est tolérée.

Fin de la tolérance ? C’est cette tolérance que souhaite effacer le président du CNSR, le député Armand Jung. Une interdiction de plus, pourquoi pas. Mais le problème demeure la faible fréquence des contrôles, et la difficulté de prouver qu’un conducteur utilise un smartphone. Par ailleurs, cette interdiction totale pourrait se heurter à un autre impératif : le lobby des fabricants d’appareils mobiles et des fournisseurs d’accès à Internet ne verrait pas d’un bon oeil un durcissement de la loi anti-portable...

Auto-contrôle. En attendant, la vigilance et l’auto-responsabilisation sont à développer, grâce à des campagnes de communication comme celle de la SAAQ au Québec.

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