Ralentissements
Le but affiché par le ministre du Développement durable, Jean-Louis Borloo, est de contraindre les conducteurs à lever le pied, et non plus de freiner juste avant un radar fixe. Dans cette logique, l’État ne prévoit pas la création d’un panneau de « fin de zone de contrôle ». Le conducteur sera donc en état d’alerte permanent, au risque de n’avoir que son compteur en tête, et de perdre sa concentration sur la route elle-même.

Quid des successions de limitations ?
Dans les zones urbanisées denses, où les radars fixes se succèdent tous les kilomètres, le panneau « zonal » n’aura aucune utilité. Il s’agira d’être constamment vigilant sur sa vitesse, au risque d’une sanction à l’aveugle des petits dépassements. Dans de nombreuses zones, la limitation de vitesse varie de 70 à 110 km/h, en passant par 90 km/h, sur des portions n’excédant pas le kilomètre. Sans signalisation du boîtier fixe, le conducteur éprouvera la sensation d’être piégé. Une clarification des limitations de vitesse eut été plus urgente à mener que ce simple changement de panneau.

Tirelire
Le piège se referme encore un peu plus sur les conducteurs, qui perdaient déjà en masse des points sur leur permis à cause de petits excès de vitesse n’excédant pas 10 à 20 km/h. La politique de sécurité routière française demeure basée sur la ponction financière des usagers de la route. Le système de contrôle-radar ayant trouvé ses limites, on le durcit afin de poursuivre sa rentabilité. Au détriment de l’éducation des conducteurs.

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