Est-ce que le Septième art serait ce qu’il est sans sa contribution ? On peut poser la question tant les cascades de Rémy Julienne et de son équipe ont marqué l’histoire du cinéma pendant des décennies, avec plus de 400 collaborations à son (leur) actif. Pourtant, Rémy Julienne est entré dans le cinéma un peu par hasard : en parallèle d’une enfance où il se révèle aussi peu doué pour l’école que talentueux pour faire les 400 coups... ou tenir un guidon. Il devient d’ailleurs champion de France de motocross, en 1957, à 27 ans.

La suite, comme souvent, est liée au hasard des rencontres. Il apprend, en 1964, qu’on cherche un motard pour doubler Jean Marais dans Fantomas. Rémy Julienne se rapproche de la production et prend la responsabilité des cascades dans La Grande Vadrouille. Dans un monde où l’approximation régnait en maître, Rémy Julienne va apporter de la rigueur, de la discipline et de la sécurité.

Une carrière qui s’envole...
Dès lors, on va le retrouver sur la plupart des grandes productions françaises, puis internationales, avec, notamment, six James Bond. Sa carrière s’infléchit un peu au tournant des années 2000. A près de 70 ans, il est marqué par un drame survenu lors du tournage de Taxi 2 (le décès d’un caméraman, Alain Dutratre, sur une prise). Ce sont alors ses fils, Dominique et Michel, qui prennent le relais et montent notamment une extraordinaire collaboration avec Disney, en construisant un parc à thème en France, qui sera ensuite dupliqué aux USA. Il racontera tout cela dans son livre Silence, on casse.

Ayant survécu à trois infarctus, deux cancers et à de nombreuses fractures, Rémy Julienne a été emporté par le Covid-19 à l’âge de 90 ans. Motomag et Les Éditions de la FFMC adressent leurs plus sincères condoléances à ses proches.

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