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Alors que 75% des radars fixes ont été dégradés ou détruits en France, dans le sillage du mouvement des gilets jaunes, le gouvernement entend les remplacer, et pas par n’importe lesquels, comme l’explique France Info.

Plus puissant et plus solide
Appelé « radar tourelle », de son vrai nom « Mesta Fusion 2 », ce modèle est perché à 4 mètres de haut, non seulement pour dissuader ceux qui auraient des velléités de les détruire mais aussi pour avoir un regard qui porte au loin, à plus de 100 mètres précisément et dans les 2 sens de circulation. Redoutable, ce « nouveau » radar - déjà annoncé en 2017 -est capable de scanner jusqu’à 8 voies de circulation et jusqu’à 126 véhicules en simultané. Il peut aussi faire la différence entre une voiture et un poids lourd, repérer le non port de la ceinture de sécurité ou l’usage du téléphone au volant, calculer les distances de sécurité et détecter les dépassements par la droite. Des aptitudes qui n’ont toutefois pas encore reçu l’aval du Laboratoire national de métrologie et d’essais qui n’a pour l’heure homologué que leurs capacités à relever les excès de vitesse et le non respect des feux.

Bientôt installés en masse et en faux
D’après le ministère de l’Intérieur, 400 radars de ce genre devraient être installés en France courant 2019 (montant de la douloureuse : 101 millions d’euros), et trois fois plus d’ici 2020. Cerise sur le gâteau, le ministère prévoit aussi l’installation de cabines leurres en masse. Ainsi les modules radars seront déplacés d’une cabine à l’autre afin d’éviter leur repérage. Comme l’ont relevé nos confrères du Monde dans le programme 751 du projet de loi de finances : « Un parc de 6 000 cabines leurres est prévu à l’horizon 2020, dans lesquelles 1 200 radars seront régulièrement déplacés ».

Roupie de sansonnet
Autant dire que la dizaine de tourelles installée aujourd’hui en France, uniquement dédiées au contrôle de la vitesse, ne donne qu’un infime aperçu des capacités du dispositif dès lors qu’il tournera à plein régime en 2020. De quoi récupérer sans mal les 660 millions d’euros de manque à gagner de recettes fiscales qu’a déploré le ministère de l’économie et des finances du fait de la dégradation massive des radars.

Crédit photo : LegiPermis

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