À la sortie de Lleida, une ville du nord de l’Espagne, des femmes de petite vertu proposent leurs services. Mais le plus vieux métier du monde ne se pratique pas ici comme partout ailleurs dans le monde. En effet, les prostituées espagnoles finissent d’agrémenter leur aguicheuse tenue avec un gilet jaune fluorescent.

Un gilet obligatoire car leur terrain de racolage se situe sur un rond-point à la sortie de la ville. Ces femmes sont donc obligées de porter les chasubles sous peine de prendre une contravention de 40 €. Un policier de la ville l’avoue : « Ces deux derniers mois, nous verbalisons les prostituées pour deux raisons : ne pas porter les gilets fluorescents et pour créer le danger sur la voie publique. »

Une situation presque absurde quand on sait que cette étrange situation intervient en plein débat sur la prostitution en Espagne. La prostitution, de l’autre côté des Pyrénées, n’est ni interdite ni réglementée. Le Premier ministre José Luis Zapatero a échoué sur sa promesse d’éradiquer le racolage en ses terres. L’opposition aimerait légiférer sur la prostitution, une ambition largement discutée. « Si nous légalisons la prostitution, nous légalisons également les proxénètes qui dirigent ces femmes », a déclaré Ana Botella, femme de l’ancien premier ministre, José Maria Aznar.

En attendant, les filles de Lleida sont obligées de porter des gilets jaunes, en tant que travailleuses des bords de route.

Photo d’illustration

(Source : www.guardian.co.uk )

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