« Pendant que vous regardez votre smartphone, qui regarde la route ? » Voilà le message de la Sécurité routière porté par sa nouvelle campagne contre l’utilisation des téléphones intelligents au volant.

Et les motards que nous sommes le savent bien, l’usage du téléphone au volant augmente considérablement le risque d’accident sur les routes.

Le syndrome FOMO
Consulter son smartphone devient un réflexe. Un mal qui porte un nom : le syndrome FOMO pour « Fear of missing out », la peur de rater quelques chose. Il se définit par l’angoisse d’être déconnecté des autres. L’utilisateur se voit quasiment incapable de résister à regarder son téléphone qui sonne ou qui vibre. En France, 38 % des conducteurs ont le réflexe de regarder leur mobile (67 % pour les moins de 35 ans). Ajoutons à cela qu’un Français reçoit en moyenne 156 SMS par semaine (contre 19 en 2009).

Et au volant, les chiffres ne sont pas rassurants. 31 % des conducteurs déclarent lire leurs SMS en roulant ; le chiffre atteint les 61 % pour les moins de 35 ans ! Une manie qui n’est pas sans conséquence sur l’accidentalité routière : 10 % des accidents corporels seraient liés à l’utilisation d’un portable au volant.

Kit main libre pourtant toléré
Petit paradoxe après tous ces chiffres : l’usage du kit main libre reste toléré par la loi (même s’il peut être relevé comme une circonstance aggravante en cas d’accident). Les constructeurs automobiles aussi jouent le jeu de l’hyper connectivité, en proposant un accès direct à Internet depuis le tableau de bord de certains de leurs véhicules, plus en plus nombreux. Quelle réponse alors doivent apporter les autorités ?

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