La position est « radi-caturale », fesses perchées, dos pratiquement à l’horizontale et bras tendus vers le bas pour agripper des bracelets « brise-poignets ». Dix minutes suffisent pour se rendre compte que la belle bolognaise n’est pas vraiment à son aise dans les bouchons... Malgré un embrayage désormais en bain d’huile et non à sec, le bicylindre n’apprécie pas beaucoup. Peu souple et handicapé par une transmission finale bien trop longue, il manifeste son mécontentement en hoquetant sous 3.000 tours. Il faut jouer de l’embrayage en permanence. Cette conduite usante, combinée à la douleur aux poignets complètement « cassés » fait rapidement rêver aux grands espaces.

Le brillant twin à l’ancienne ne s’exprime que lorsque la route se dégage. Si on est bien loin des quatre-cylindres japonais question efficacité pure, c’est un vrai régal une fois passé 3.000 tours. Il suffit de rester entre 4.000 et 8.000 et savourer... La partie-cycle est aussi old school. Son truc, ce sont les grandes courbes avalées plein badin où sa géométrie conservatrice, ses suspensions plutôt sèches et son inertie font merveille. Certains apprécieront cette rassurante stabilité, d’autres pesteront contre sa relative lourdeur à la mise sur l’angle et son manque de vivacité au contre-braquage. Mais tous apprécieront la puissance et le feeling du freinage avant. Le frein arrière est, lui, aux abonnés absents.

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