Jamais, depuis la création du championnat du monde Superbike (WSBK), en 1988, un titre ne s’était joué avec aussi peu d’écart : avec 358 points contre 357,5, Max Biaggi (Aprilia Racing) est champion du monde Superbike devant Tom Sykes (Kawasaki Racing). Ce second titre du Romain de 41 ans en Superbike fait aussi de lui le plus vieux champion du monde de la catégorie. Il s’en est pourtant failli de peu.

Manche 1 : Sylvain Guintoli s’impose

Carlos Checa (Ducati) prend le meilleur départ, mais c’est le poleman Tom Sykes suivi de Jonathan Rea (Honda) et Eugene Laverty (Aprilia) qui se porte en tête dès la première courbe d’un circuit nivernais détrempé. Biaggi, alors cinquième, est suivi de Leon Haslam (BMW), Sylvain Guintoli (Ducati), Marco Melandri (BMW), Leon Camier (Suzuki) et Maxime Berger (Ducati).

Checa reprend la troisième place avant la fin du premier tour, derrière Sykes et Rea, déjà en lutte pour la première… et Sykes potentiellement pour la couronne mondiale. Biaggi ne doit donc rien lâcher. Dans le deuxième tour, il passe Laverty au freinage du virage d’Adélaïde. Mais un tour plus tard, au même virage, la RSV4 n°3 part à la faute : c’est la chute et l’abandon pour le Romain ; son avance au championnat vient de fondre subitement.

Toujours 1er et 2e, Sykes et Rea sont suivis par Checa, qui finira par chuter. Derrière, la bataille fait rage entre Laverty, Haslam, Berger, Guintoli et Melandri, qui offrent un spectacle d’anthologie. Au 5e tour, Rea prend l’ascendant sur Sykes. Distançant ses adversaires, il bat record du tour sur record du tour, avant de commettre une erreur qui le fera repartir hors du top 10.

Désormais 1er en course, Sykes devance Melandri et Guintoli. Survolté, s’offrant le meilleur tour en course, c’est finalement le Français qui remporte cette première manche, sa troisième victoire de la saison. Melandri est second, Sykes troisième.

Manche 2 : Biaggi et Aprilia champions

Sykes est des plus motivés (à l’issue de la première manche, il ne compte plus 14,5 points de retard sur Biaggi) et part en tête sur une piste séchante. Il devance Eugene Laverty, tandis que Carlos Checa, Jonathan Rea, Sylvain Guintoli, Leon Haslam et Marco Melandri se battent en paquet. Biaggi, lui, évolue aux alentours de la 8e place, ne parvenant pas à passer Davide Giugliano (Ducati) ni son coéquipier Carlos Checa, après avoir eu du mal à se défaire de Loris Baz (Kawasaki).

À quelques tours de la fin de l’épreuve, Biaggi réussit à s’octroyer la 5e place : il est virtuellement champion du monde de 0,5 point ! Sykes, qui à son tour a effectué le meilleur temps en course, est toujours en tête, devant Rea, qui a passé Guintoli, et Laverty. Melandi, qui avait lui aussi une belle carte à jouer lors de cette finale, ne prend aucun point lors de cette deuxième manche : il a chuté, en compagnie de Baz, au 6e tour.

Le top 5 à l’arrivée reste le même : Sykes, Rea, Guintoli, Laverty et Biaggi. Avec 358 points, ce dernier est donc sacré pour la seconde fois champion du monde SBK, avec ce petit rien du tout d’avance sur Sykes (357,5 pts). Marco Melandri, qui n’a empoché que 20 points lors des 6 dernières courses, est troisième avec 328,5 points. Premier Français du championnat 2012, Sylvain Guintoli est 7e, avec 213,5 points. À noter aussi que la victoire de Biaggi au championnat pilote aide Aprilia à décrocher le titre constructeur.

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