Essai

Si les changements ne sautent pas aux yeux, ils sont bien là : châssis, freins et moteur connaissent leur lot d’évolutions. Ainsi, pour améliorer la motricité, l’empattement a été raccourci de 10 mm et le bras oscillant rallongé de 32 mm : cabrages à l’accélération et changements d’assiette brutaux sont limités.

La toute nouvelle fourche Showa BPF (Big Piston Fork) place les ressorts au bas des fourreaux pour travailler complètement immergés dans l’huile (émulsion limitée du fluide et stabilité améliorée de l’amortissement hydraulique). L’amortisseur (plus léger) est nouveau aussi et les étriers de frein avant sont dorénavant monoblocs.

Le moteur aussi évolue. En vrac : course plus courte, taux de compression majoré, soupapes au diamètre élargi et disposition « en triangle » des axes vilebrequin-arbres de boîte. La GSX-R progresse dans la logique du segment et perd 5 kilos au total. Et nous saluons toujours son ergonomie : la position de conduite n’est pas radicale et le moteur est capable d’enrouler à partir de 4.0000 tr/mn sur le mode tourisme adopté pour la première séance de roulage.

Le mode « gros gaz » enclenché pour de la seconde séance, le châssis se montre à la hauteur : bien équilibré, il offre une assiette qui ne se désunit pas sur les transferts de masse, et la motricité laisse le loisir d’envoyer le couple en sortie de courbe sans sentir le train arrière à la peine (aucun pompage ni louvoiements).

Le plus marquant est la neutralité du train avant, un modèle d’équilibre : entrée en virages sur les freins, décélérations violentes sur l’angle, changement de traj’ en pleine courbe pour rattraper une corde qui se dérobe, bref, on en fait ce qu’on en veut ! Côté moteur, on se régale aussi ! Des chevaux en pagaille (180 bien tapés), une poussée au-delà des 5.000 tours qui torture le gommard arrière, et un son strident, sublimé par les flûtes titane...

Mais la 1000 GSX-R 2009 n’est pas une moto parfaite : le moteur est trop linéaire (disparu le côté sauvage des millésimes précédents) et la boîte de vitesses s’est montrée assez rétive à la montée des rapports. Nous sommes aussi parvenu à la limite des freins, ou plutôt du toucher de levier, ce denier ayant parfois été en butée sur la poignée. Soyons toutefois réservé : la moto n’avait que 18 km, un rodage des couples plaquettes/disques aurait sans doute modifié feeling et performance.

Verdict. Ergonomie agréable, finition en net progrès, châssis au top et moteur plein (du moins en version full), la GSX-R 2009 a bien évolué. Son homogénéité est un atout (surtout sur la route), et son tarif annoncé de 14.299 € la place en tête du rapport prix/prestations. Une vraie bonne machine...

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