Les instances européennes carburent dès maintenant sur la circulation du futur : on parle « véhicules intelligents », « communication de véhicule à véhicule ». Les constructeurs avancent sur les outils d’assistance à la conduite, l’anti-patinage…

Mais les motards, les utilisateurs au quotidien, qu’en pensent-ils ? La Fédération européenne des associations de motards (Fema) lance le débat. Vous pouvez y contribuer en répondant au questionnaire en ligne « Riderscan » (voir l’encadré consultez aussi)

En complément, un forum est organisé, les 5 et 6 mars prochains, à Bruxelles.

Pour les chercheurs, qui anticipent sur la circulation des véhicules en 2020, 2030 voire plus, le fameux ABS (anti-blocage système) appartient déjà au passé : l’Europe a décidé qu’à partir de 2016, il serait obligatoire sur nos motos au-delà de 125 cm3.

Sécurité
Mais les techniciens ne s’arrêtent pas là. Au motif d’améliorer la sécurité des véhicules, les spécialistes de l’automobile, comme ceux de la moto, ont plein de projets dans le disque dur de leur ordinateur. Mondialisation oblige, ces systèmes sont souvent désignés par acronymes d’expressions en langue anglaise. Francisons-les, pour que ce soit plus simple.

On envisage des « véhicules intelligents », la « communication de véhicule à véhicule » pour améliorer la sécurité routière, et former des trains d’automobiles… La moto pourra-t-elle tout simplement s’intégrer dans une circulation où les voitures correspondront entre elles par ondes, GPS, satellites ou autre ?

Et sur les motos, qu’est-ce que l’avenir post-ABS nous réserve ? L’anti-patinage, pour ne citer que lui, se développe, et pas seulement dans le haut de gamme.

ABS obligatoire en 2016
« Après l’ABS, c’est au choix de la cartographie moteur et à l’anti-patinage de se généraliser », souligne Frédéric Jeorge, président de la Fema. « Seules les sportives de plus de 1.000 cm3 étaient concernées, mais on le voit apparaître sur des roadsters, des routières et des trails. Ce sujet fait l’objet d’un sondage par la Fema, dans le cadre du projet Riderscan ».

Participez !
Ce sondage ne prend que quelques minutes, et permettra à la Fema de recueillir l’avis des motards européens. Très utile à analyser, et à utiliser ensuite dans les discussions au sein des cercles très fermés de l’UE. Allez-y, n’hésitez pas, cela ne prend que quelques clics et vous permettra de vous tenir informé de ce qu’il se trame en haut lieu.

Forum début mars
Sur le même thème, le 3e Forum des motocyclistes européens se déroulera les 5 et 6 mars prochains à Bruxelles. Organisé par la Fema, ce forum mettra l’accent sur les systèmes de transport intelligents (STI), dans le cadre de l’initiative européenne Horizon 2020.

Un exemple, l’eCall
L’eCall sera au programme du forum Fema. Il s’agit d’un système d’alerte des secours, dont tous les nouveaux véhicules vendus dès octobre 2015 dans l’Union Européenne devraient être pourvus. En cas d’accident grave, l’eCall composera automatiquement le numéro d’urgence 112.

« Ce système peut contribuer de manière significative à réduire le nombre de morts », se félicite Bernadette Vergnaud, élue européenne du groupe socialiste et vice-présidente de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs. « L’eCall que nous avons obtenu sera un service public d’urgence, gratuit. Avec ce système, on peut sauver des vies : jusqu’à 2.500 par an au sein de l’Union européenne ».

Cet enthousiasme nous interpelle, et nous effraie un peu, aussi : qu’en est-il de l’eCall sur une moto ? A-t-on envie, nous motards qui plaçons la liberté avant tout, de se voir ainsi bardé d’électronique ? C’est à ce débat passionnant que la Fema nous invite à participer.

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