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BD BD Traces de gomme : le Noël des motards Recueil BD BD

Justement, tu es passé en 2009 du métier de journaliste à celui de chargé de mission sécurité routière à la FFMC, tout en continuant à dessiner dans Moto Magazine… tu es donc bien placé pour observer ce qui va inspirer tes dessins ?

Je suis même aux premières loges. Mais en même temps, ma fonction de dessinateur me permet de prendre un peu de distance par rapport au milieu de la sécurité routière où l’ambiance n’est pas tellement à la rigolade ! Et puis le dessin de presse est un mode d’expression très libre et interactif : on peut se permettre des trucs qu’on ne pourrait pas écrire, qu’on ne pourrait même pas dire sans se faire tomber dessus, surtout dans l’hystérie de la bien-pensance ultra médiatisée actuelle.

Enfin, tous mes dessins n’évoquent pas non plus la sécurité routière ou les luttes de la FFMC… Le milieu de la moto, souvent caricatural, fournit déjà, à lui seul, pas mal d’occasions de se marrer de soi-même et de ses congénères.

Tu roules toujours beaucoup à moto ?

Quasiment tous les jours, déjà pour aller bosser vu que c’est le meilleur moyen de circuler en région parisienne. Et puis aussi parce que j’aime ça, au point de me perdre sur des routes inconnues, seul ou pour aller retrouver d’autres motards dès que je le peux dans des rassemblements de motos anciennes et un peu décalées, là où l’on découvre encore de fortes personnalités, des gens pas trop formatés. J’y retrouve des humains qui ne font pas forcément de beaux discours, mais ce sont des gens qui restent attachés à la liberté, à la camaraderie et à la solidarité, comme dans « les copains d’abord » de Brassens.

Mon pote José du Fanakick Motorcycle Club (une bande d’affreux adorables) dit que « la moto, c’est un plaisir solitaire qui se pratique à plusieurs ». J’aime bien cette formule… J’imagine déjà le dessin !

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