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Circuit en Charente, le tracé ! Circuit en Charente : concertation des habitants

Comme Sébastien Charpentier, il veut aider au développement de son département, la Charente (16). Le 1er projet, envisagé à proximité d’Angoulême, n’a jamais vu le jour, suite à de nombreux problèmes environnementaux. Ce n’est qu’en 2003 que le site du futur circuit est trouvé. Le maire de la commune concerné, Patrick Berthault, adhère tout de suite au projet et œuvre à sa concrétisation. Dans un premier temps, les deux hommes résolvent le problème de terres agricoles qui ne peuvent être achetées. Ils doivent trouver des terrains équivalents pour faire des échanges. Ensuite, les plans sont dessinés, les différentes démarches administratives sont faites et les études d’impact sur l’environnement lancées (faune, flore, hydrologie, bruit). Rien que pour ces études d’impact, c’est 150 000 € qui ont dû être déboursés.

Le projet a tout de suite suscité l’opposition d’un certain nombre de riverains, surtout de la commune limitrophe Puyréaux. Un collectif a même été formé à l’initiative de personnes craignant pour leur tranquillité. Bernard Moreau, soucieux de respecter tout le monde, s’est engagé personnellement sur ce point : « Le site ne fonctionnera que le jour et des merlons (des buttes, nda) de terre de 3 à 8 mètres de haut, plantés de végétation locale, encercleront tout le complexe. C’est un maximum de 5 décibels qui s’ajouteront aux décibels de la nationale 10 (environ 60). Aucun bruit supplémentaire ne doit atteindre les riverains les plus proches. » Les modifications prévues pour limiter le bruit et une 2e étude d’impact sonore ont abouti au projet définitif présenté le 7 décembre 2005.

Le budget prévisionnel du circuit, baptisé « La Péronne », s’élève à 6 millions d’Euros. La moitié de cette somme vient d’un emprunt fait par Bernard Moreau, le reste sera apporté par des actionnaires privés, « le club des 200 », à auteur de 15 000 € chacun. En échange de cette somme et d’une cotisation annuelle de 1500 €, ces 200 auront des accès privilégiés au circuit pendant 10 ans. L’enquête publique s’ouvre en janvier ; en principe, les travaux pourraient débuter dès le printemps 2006.
- L’inauguration est espérée pour septembre 2007. Bernard Moreau annonce déjà « la création de 6 emplois dès l’ouverture du circuit », puis rapidement le double voire le triple si le taux d’occupation atteint un bon niveau .
- Des retombées importantes dans les secteurs de l’hébergement, la restauration et du commerce sont attendues et pourraient à terme booster le secteur de Mansle/Maine-de-Boixe, « comme c’est le cas près d’autres circuits, à Nogaro par exemple ».

Le site de 50 hectares comportera, outre la piste et les parkings, une maison de gardien, un garage atelier et un bâtiment « paddocks » de 8000 m2 avec 20 boxes, club-house, salles de réunion, bar-brasserie, salle de gala pour 300 personnes et terrasses panoramiques.
- Le circuit « La Péronne » sera homologué aux normes F.F.S.A. et F.F.M. comme l’exige la loi pour tout circuit à partir de 2006.
- Mais aucune compétition n’y sera organisée, le surcoût financier étant incompatible avec un financement 100% privé.

Bernard Moreau envisage une utilisation très variée de son site : essais de compétiteurs auto et moto, stages de pilotage, stages de sécurité routière, essais de voitures neuves, courses cyclistes...
- La piste, longue de 4175 m et large de 10 à 12 m, sera surveillée par 10 caméras de sécurité. Deux particularités : la piste sera empruntée dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, ce qui est assez rare, et elle comportera 2 descentes et deux côtes du type Raidillon de l’eau rouge à Spa. « Nous avons aussi pensé à nos amis motards », affirme l’entrepreneur charentais, « des dégagements importants sont prévus et il n’y aura pas de glissières de sécurité ».
- La FFMC 16, représentée à la réunion, soutient bien sûr le projet.

Thierry Dupuis, correspondant 16.

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