Qu’on lui trouve bien des vertus ou qu’on l’abhorre, l’électronique gagne du terrain dans la moto ! C’est le cas notamment chez BMW, qui nous a habitués à de nombreux équipements dits d’aide à la conduite — au passage souvent pas donnés…

Baptisé « Active Cruise Control » (ACC), ce régulateur de vitesse actif est développé en collaboration avec l’équipementier Bosch. Disponible pour les voitures depuis de nombreuses années, il pourra bientôt être installé sur les motos de la marque.

Fonctionnalités et configuration
Couplé au régulateur de vitesse « Dynamic Cruise Control » (DCC) déjà installé sur les BMW, l’Active Cruise Control remplit deux fonctions.

D’abord, le contrôle de distance prend la main sur les commandes de la moto pour maintenir une distance préalablement paramétrée avec le véhicule qui précède, tout en maintenant la vitesse. Pour qui a déjà eu l’occasion de rouler dans une voiture équipée d’un tel dispositif, la sensation est, a minima, surprenante ! Voire, dans les premiers temps, déstabilisante.

Seconde fonction, le contrôle de vitesse en courbe calcule l’angle d’inclinaison "idéal” et adapte la vitesse de passage en courbe. Tout en veillant également à ce que le contrôle de distance ne s’active pas lorsque la moto est inclinée… de manière à ne pas surprendre le conducteur par un freinage brusque en courbe.

Deux modes sont sélectionnables : « confort » ou « dynamique ». Le premier module accélérations et décélérations pour un roulage ”coulé”, le second sollicite davantage l’accélération pour tenir un rythme plus soutenu.

La configuration de l’ACC et du DCC se fait à l’aide d’un bouton sur le commodo gauche et est réglable dans le menu « Assist » de l’instrumentation. Les paramètres dédiés sont affichés sur l’écran TFT.

Principe de fonctionnement
Sous la forme d’un boîtier à l’avant de la moto, l’ACC fait office de capteur radar. En calculant l’angle de lacet de la moto et sa vitesse, il peut déterminer et anticiper sa future trajectoire sur les 100 mètres suivants. Si un véhicule est détecté sur cette même trajectoire, le système ajuste la vitesse pour respecter la distance définie grâce à l’ACC.

Uniquement en mouvement
Ces systèmes ne fonctionnent que lorsque les véhicules sont en mouvement, pas à l’approche d’un feu de circulation our d’un embouteillage, par exemple. Dans ces situations, le conducteur est donc seul responsable du freinage de sa moto.

L’ACC peut être désactivé à tout moment au profit de la seule utilisation du DCC, sur simple action sur le frein ou en tournant la poignée de gaz vers l’avant, au-delà de la position 0. Pour interrompre les deux systèmes à la fois, il faut embrayer durant environ 1,5 seconde.

Reste à savoir si ce genre de système d’assistance à la conduite sur une moto, qu’on peut juger intrusif (au moins sur le papier), ne gâchera pas la “simple” action de conduire, fût-ce au motif de la sécurité. Le débat est lancé.

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