La firme d’Erik Buell connait une mauvaise passe économique, car la compagnie est en cessation d’activité depuis avril dernier. Pour éponger une dette de 20 millions de dollars, la société met aux enchères son inventaire, le 21 juillet prochain.

Quand le destin s’acharne
L’ancien ingénieur Harley-Davidson avait fondé sa propre marque sous le nom de Buell en 1983. Tout comme EBR aujourd’hui, Buell avait connu des difficultés et fini par fermer ses portes après avoir été lâché par son actionnaire principal, Harley, fin octobre 2009. Erik Buell annonça la naissance d’EBR en novembre 2009.

Le 1er juillet 2013, EBR avait pourtant vu le géant indien de la moto Hero MotoCorp entrer dans le capital de EBR à hauteur de 49,2 %. En échange, EBR devait s’occuper de distribuer quelques-unes des motos asiatiques en Amérique du Nord.

C’est aussi grâce aux fonds venus d’Inde que le constructeur a pu homologuer ses machines à la base exclusivement dédiées à la piste. Suite à cela, l’entreprise a dû agrandir sa chaîne de production dans le but d’offrir à sa clientèle une moto de série moins chère. Le destin de la marque semblait dès lors plus sûr.

Malgré un début prometteur, l’avocat de la société a déclaré à Journal Sentinel que le constructeur détenait une dette de près de 20 millions de dollars.

Chaînes de montage
EBR met donc en vente tout ce qu’il avait mis au point jusqu’ici, et va devoir se séparer de toutes les motos invendues, les pièces détachées et même les chaînes de montage servant à l’assemblage des motos.

Les éventuels acheteurs auront jusqu’au 21 juillet pour enchérir et le tribunal statuera le 23 juillet.

Cette situation rappelle à peu de choses près le cas de Voxan qui, en mai 2010, mettait en vente son usine et son contenu. Parmi les motos vendues, des Street Scrambler, des VX 10 ou encore une Black Magic avaient trouvé preneurs pour moins de 8.000 € hors taxe.

En comparaison, un roadster 1190 SX pourrait se vendre environ 10.000 $ au lieu des 16.995 $ demandés en temps normal.

Monsieur Buell espère que cette vente contribuera à renflouer sa dette, ce qui pourrait peut-être lui permettre de trouver un repreneur et ainsi sauver ses 126 employés.

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