L’auto moto-école Serrier - reconnue AFDM (Association de formation des motards) -, Monsieur Moto départemental, et un représentant de la FFMC 88 se sont chargés, ensemble, d’inculquer aux élèves les règles de base quant à la conduite d’un deux-roues motorisé.

Les différents intervenants, lors de ces deux sessions de sensiblisation, ont insisté sur l’importance d’un équipement adapté et en bon état. À commencer par le casque.

Lors d’un tour de table, certains collégiens annoncent fièrement qu’ils ont déjà été passagers d’une moto. Mais, à leurs dires, force est de constater que leur équipement n’était pas toujours adapté à la circonstance. Leur attention a donc été attirée sur les dangers d’un mauvais équipement (casque trop grand, absence de gants, chaussures inadaptés, etc.), qui peut aggraver les conséquences d’un accident. À tour de rôle, les intervenants insistent particulièrement sur l’importance de l’état du casque, qui ne doit pas avoir subi d’avaries et qui doit toujours être correctement attaché.

En raison notamment de leur âge et de leur manque d’expérience, ils ne sont pas forcément tous capables de définir, théoriquement, ce qu’est une moto, comparée à un cyclo. Mais, sur les photos projetées, la différence leur paraît évidente. Certains sont même déjà experts : « Celle-là, c’est un roadster ! », lâche, enjoué, l’un des adolescents, désignant une Yamaha XJR.

Définir théoriquement ce qu’est une moto, citer ses différences d’avec un cyclo, pas évident lorsque l’on n’a que 12 ans. Sur photo, par contre, aucune hésitation pour distinguer la "vraie" moto.

Des ados studieux, motivés et réceptifs
À raison de deux heures et d’une douzaine d’élèves par session, ces derniers ont participé activement. Grande surprise, les collégiens sont convaincus, pour la plupart, que le nombre de tués sur la route - tous véhicules confondus - est beaucoup plus important que dans les années 70. Aux intervenants de leur prouver le contraire, grâce à quelques données qu’ils s’empressent de recopier studieusement.

Ces jeunes savent qu’à la fin juin, l’Attestation scolaire de sécurité routière (ASSR) leur sera délivrée. Ce précieux sésame leur permettra alors d’avoir accès au Brevet de sécurité routière (BSR) et, par là même, à la conduite d’un cyclomoteur. Motivés par ce futur premier pas dans leur vie d’usager de la route, et aidés des notions déjà acquises, ils répondent aisément aux questions concernant les différentes formes des panneaux et leur signification.

Patrick Wolf, enseignant à la conuite, insite entre autres sur les règles de priorité aux carrefours. Encore bien jeunes, tous les élèves ne s’y retrouvent pas encore. Ce type d’action de sensibilisation ne peut que les aider à partir du bon pied.

Des lacunes bien sûr, mais du temps pour les combler
Certaines règles, logiquement, leur paraissent encore floues, comme celles qui régissent la priorité aux carrefours. Ils leur reste cependant deux années devant eux pour se préparer à la conduite d’un deux-roues motorisé. Et surtout pour appréhender les dangers que cela pourra représenter lorsqu’ils se retrouveront seuls, "lâchés" sur la chaussée.

Le temps passé avec eux, durant ces deux journées, ne peut que mieux les préparer pour le jour J.

Philippe Vincent- Correspondant 88