La dernière-née de l’usine d‘Issoire reprend les ingrédients préférés de la marque. Composants qui lient le classicisme de la ligne et la modernité de la mécanique. Son long et haut réservoir, ses commandes reculées et son petit dosseret de selle s’inspirent effectivement de certaines machines de sport d’antan comme la Norton Manx.
Mais la comparaison s’arrête là car le reste de la moto s’appuie sur la mécanique éprouvée du Café Racer. Le tout donne une machine racée, physique à dompter mais unique en son genre, la marque projetant de n’en produire que 250 exemplaires.

Cette Voxan n’est pas facile d’accès. La selle culmine à 810 mm, le rayon de braquage est démesuré, les demi-guidons sont plongeants et les commandes au pied aussi reculées que hautes. Bien qu’elles soient ajustables, tout comme les leviers, le pilote doit s’adapter à une position de conduite exigeante car ramassée.
Le pantalon de cuir est de rigueur car les cuisses sont en contact avec la tôle protectrice des deux tubes d’échappement latéraux. Si, une fois en mouvement, la chaleur dégagée n’est pas gênante, du moins par temps frisquet, les remontées d’air chaud sont très sensibles à l’arrêt.

Comme toute Voxan, prendre la mesure de cette mécanique demande un petit temps d’adaptation. Rétive en dessous de 2 000 tr/min, elle s’exprime vraiment à partir de 4 500 tr/min.
Au-delà de ce seuil, le twin pousse fort jusqu’à la rupture. La boîte de vitesses seconde efficacement le moteur avec un étagement bien adapté.

La Black Magic est un vrai rail. Dotée d’une nouvelle fourche inversée performante, elle se montre docile et précise quel que soit le type de courbe, sans réclamer d’effort à la mise sur l’angle. Un comportement très sain renforcé par une bonne monte d’origine combinant agilité et grip de haut niveau.
Le freinage est assuré par l’équipementier Brembo. Le dosage est au rendez-vous à l’arrière comme à l’avant et la puissance bien suffisante si l’on prend soin de tirer le levier avec les 4 doigts.

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