Essai

Dans le monde du scooter, difficile de passer à côté du Yamaha TMax. S’il n’était pas le premier du genre à arriver sur le marché (le Suzuki Burgman 400 était déjà présent dès 1998), il a réuni les atouts d’une moto et d’un scooter, et séduit par sa ligne comme par ses performances.

Contrairement à son rival direct, l’Aprilia SRV 850, il contient un vrai coffre pour loger son casque intégral, une hauteur de selle raisonnable et une bonne capacité à prendre de l’angle, sans développer la moindre énergie sur le guidon.

En 2015, la firme aux diapasons l’a « upgradé » discrètement, autant d’un point de vue mécanique que sur l’équipement. Si le bloc moteur-transmission n’évolue pas, le TMax reçoit désormais une fourche inversée et des étriers de frein radiaux. La face avant est également remodelée, accueille des phares à leds plus puissants, un garde-boue avant plus enveloppant et des rétroviseurs rehaussés.

Mais c’est surtout son nouveau système de démarrage sans clé qui interpelle. Désormais, muni d’un boîtier que l’on glisse dans la poche, il est possible de prendre la route sans avoir à passer par le traditionnel Neiman. Un « pad » multifonction, apposé sur le tablier, permet de lancer le démarreur ou déverrouiller le coffre par une simple pression sur l’un des boutons. Pratique quand on a les mains occupées.

Sur la route, le TMax 2015 offre des sensations proches de celles du précédent millésime. La nouvelle fourche inversée se comporte comme la version classique avec un guidage et un amortissement de bon aloi. Aussi agile que les versions précédentes, il assure toujours un comportement dynamique de haut niveau, similaire à une vraie moto.

Avec le « 530 », aucune approximation ne vient perturber la conduite, et les ordres du pilote sont respectés à la lettre. Petit plus, cette nouvelle mouture s’appuie davantage sur un mordant en hausse du freinage. Lors de la présentation à la presse, nous avons eu l’occasion de passer alternativement sur l’ancien puis sur le nouveau modèle, et ce nouveau freinage, plus franc, surpasse les performances précédentes.

Côté moteur, pas de changement. Le bicylindre en ligne fait toujours des miracles. Prompt à prendre des tours, relativement silencieux et facile à doser, il permet d’adopter la conduite souhaitée sans se prendre la tête. En ville, aucun à-coup ne perturbe l’évolution lente et sur route, un coup de gaz suffit pour doubler un autre véhicule. Côté consommation, il avale toujours ses 6 litres au cent (essai sur départementale), ce qui lui procure une autonomie moyenne de 200 km avant de tomber en réserve.

Verdict
Le principal défaut du Yamaha TMax 530 tourne autour de son prix. À plus de 10.000 euros le bout pour une motorisation d’à peine plus de 500 cm3 (sans anti-patinage), ce scooter fait payer cher ses bonnes prestations et son équipement.

Mais il est vrai qu’à l’usage, le TMax séduit immédiatement par un comportement intuitif, sécurisant et par la vélocité de son bicylindre en ligne. Une version Iron Max (environ 300 € plus cher), au design plus marqué (fourche anodisée et nombreux inserts en alu, selle bicolore, coloris différents), terminera de convaincre les amateurs de scooter racé et valorisant.

FICHE TECHNIQUE

(Données constructeur)
Moteur
Type : bicylindre en ligne ref. par eau, 4T, 2 ACT, 4 soupapes par cylindre
Cylindrée (al. x cse) : 530 cm3 (68 x 73 mm)
Puissance maxi : 46 ch à 6.750 tr/min
Couple maxi : 5,3 m.kg à 5.250 tr/min
Alim./dépollution : injection/Euro 3
Transmission
Boîte de vitesses à variateur automatique
Transmission finale par courroie
Partie-cycle
Frein Av (étrier x pist.) : 2 disques Ø 267 mm (4 opp.)
Frein Ar (étrier x pist.) : 1 disque Ø 282 mm (1)
Réservoir (réserve) : 15 litres (3)
Poids déclaré : 222 kg (ABS)
Hauteur de selle : 800 mm
Pratique
Coloris : gris, blanc, argent
Garantie : 2 ans pièces et M.O.
Prix 10.999 € (Iron Max : 11.299 €)

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