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Pneus « verts » : Michelin argumente Pneus « verts » : chiffres à l’appui

Cela donne, texto dans le dossier de presse fourni par la marque de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) : « En quinze ans, par rapport à tout autre type de pneu, les 570 millions de pneus verts Michelin vendus à travers le monde ont déjà permis une économie estimée à 9 milliards de litres de carburant et plus de 22 millions de tonnes de CO2 non rejetés dans l’atmosphère, soit l’équivalent de ce que peuvent capter 880 millions d’arbres par an.
- Chaque seconde, ils permettent d’économiser 43,9 litres de carburant, soit 109,14 kg de CO2 non rejetés. Tels sont les chiffres qui s’offriront à la vue de millions de personnes aux quatre coins du globe. »

Le compteur Michelin, un tableau électronique sur lequel les chiffres augmentent constamment, est installé non seulement sous la tour Eiffel, mais aussi à Berlin (Allemagne), New-York (Etats-Unis) et Shanghai (Chine).

Ce coup marketing planétaire, destiné avant tout à vendre des pneus Michelin, ne précise évidemment pas comment sont fabriquées lesdites gommes.
- Et le prélèvement du caoutchouc sur les hévéas dans les forêts tropicales du monde entier, il ne nuit pas à l’environnement, lui ? Mal interprété, cette communication pourrait contribuer à une sorte d’autosatisfaction du conducteur qui, ayant acheté les gommes vertes vendues par le bibendum, utiliserait plus que de raison son véhicule pour des trajets qu’il pourrait faire à pied.

Or, on le sait bien, là est le vrai problème du transport : pour mieux protéger l’environnement, faut laisser son véhicule polluant au garage quand on peut faire autrement pour se déplacer. Seulement, cet acte-là, Michelin ne pneu pas le cautionner.

Marketing écolo : les commentaires de Michelin

Le fabricant de pneumatiques auvergnat a réagi à l’article paru sur www.motomag.com, intitulé « Michelin et le marketing écolo… ».
- Jacques Jordan, directeur de la communication du groupe, formule des commentaires de deux ordres. Premier point, la pollution réelle liée aux pneumatiques :

« Vous oubliez de mentionner un point capital. Les pneumatiques produisent en effet un impact sur l’environnement. Il a même été mesuré par des organismes externes à Michelin.
- Le pneumatique produit ses plus forts impacts sur l’environnement durant sa phase d’utilisation sur un véhicule (à hauteur de 86 %). Ce n’est ni lors de sa fabrication ni lors de son élimination que ces impacts sont les plus forts.
- Cela est dû au phénomène de la résistance au roulement. Un plein sur cinq d’une automobile est entièrement consommé pour vaincre cette force. L’on comprend alors pourquoi Michelin se focalise tant sur cette question-là. C’est si vrai que Michelin en est à sa quatrième génération de pneu à basse résistance au roulement.
- L’engagement ne date pas d’aujourd’hui. Il a été pris en 1992. C’est dire s’il n’y a pas d’opportunisme dans la ligne directrice suivie par sa Recherche et Développement. Les compteurs verts révélés pendant un temps limité aux yeux du grand public à travers le monde visaient simplement à porter à la connaissance de tous, cette information-là. »

L’autre niveau de réaction se porte sur la fabrication des pneumatiques :

« Second point, vous ne nous avez pas questionné sur la fabrication elle-même des pneumatiques. Vous auriez pu alors apprendre que, en 2006, 99,4 % des pneumatiques Michelin ont été fabriqués dans des sites certifiés ISO 14001*.
- Pour atteindre ce résultat, Michelin a déployé un Système de management environnemental
(SME, Ndlr). Destiné à maîtriser et réduire les impacts environnementaux de nos sites et prévenir les situations à risques, il a d’abord été déployé dans les sites de production, puis dans les plantations d’hévéas et les sites de Recherche et de Développement. »

(*) La norme internationale ISO 14001 a été rédigée en septembre 1996 sous l’égide de l’ISO (International Organization for Standardization, trad. Organisation internationale de normalisation).
- Elle prescrit les exigences relatives à un système de management environnemental (SME) permettant à un organisme de formuler une politique et des objectifs prenant en compte les exigences législatives et les informations relatives aux impacts environnementaux significatifs.

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