Les moteurs sont également souvent préparés, mais le plus important en Supermotard n’est pas la puissance. On l’a encore vu en début de saison, Sylvain Bidart, champion de France en titre, s’est présenté à l’ouverture du championnat avec une moto au moteur stock, sa machine de course ayant été volée quelques jours plus tôt : ce qui ne l’a pas empêché de faire les meilleurs chronos en piste !
Supermoto : la technique
La seconde victoire consécutive de l’équipe de France au Supermoto des Nations, les 1er et 2 octobre 2011 sur le circuit d’Aragon (Espagne), nous donne l’occasion de présenter les spécificités techniques des motos de cette discipline.
Si l’on assiste au retour du concept supermot’ routier avec l’Hypermotard de Ducati ou la Nuda d’Husqvarna, les motos de course sont aujourd’hui presque toutes des machines de cross modifiées, des monocylindres 4T, exception faite des Aprilia SXV. Rares sont les constructeurs qui proposent encore dans leur gamme des modèles de supermotard d’origine pour la compétition (homologués ou non). Avec ses deux titres de champion du monde et ses six modèles SM, le petit constructeur italien TM Racing fait figure d’original (et de spécialiste) dans ce domaine.
Petites roues et gros freins : une recette inchangée
Les machines qui s’alignent en course sont donc des 450 de cross, japonaises ou européennes, le Supermotard étant une des rares disciplines plutôt bigarrées. La préparation principale et indispensable consiste à modifier les roues, les suspensions et les freins. Les roues de 19 et 21 pouces cèdent place à des jantes de 17 pouces, plus larges que l’origine, chaussées de pneus slicks retaillés. Les suspensions sont préparées et doivent être adaptées à la chasse nouvelle. Le freinage est plus puissant, avec des éléments spécifiques : simple ou double disque, étriers, maître-cylindre.