Bilan occasion

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Kawasaki 1100 ZZR : protection limitée Kawasaki 1100 ZZR : ligne très belle Kawasaki 1100 ZZR : des pots fragiles Kawasaki 1100 ZZR : surveillez les voyants

La lignée des ZZR

La 1000 RX est présentée fin 85. 1987 voit l’apparition de la "ZX 10 Tomcat"qui inaugure le cadre périmétrique "E-Box" en aluminium. Refonte totale du modèle en 1990, qui aboutit à la présentation de la ZZR. La partie cycle est corrigée pour gagner en maniabilité et en vivacité par rapport au Tomcat. Le moteur prend de l’embonpoint (de 997 à 1052 cc).
La moto perd 10 mm (avant et arrière) de débattement de suspensions et le freinage évolue (les disques avant passent de ø 280 à 310 mm). En 93, la ZZR est remaniée : la partie cycle change (dessin en Y) et le moteur bénéficie d’un système d’admission d’air modifié. L’habillage et l’instrumentation évoluent vers plus de confort (jauge d’essence).
Dernière évolution en 96, cette fois dans le détail, puisque la ZZR gagne seulement une montre (mais perd l’un des deux totalisateurs partiels).

Les points forts

Un monument de la moto : voilà ce qu’est la ZZR ! Jamais aucune moto de route n’a atteint un tel niveau de performances, tout en homogénéité. Le moteur dégage un tempérament de feu, à la limite de l’indomptable. Installé dans un châssis imperturbable sur tous types de routes, il fait de la ZZR la plus sportives des grosses routières (ou l’inverse). Associé à un freinage du meilleur niveau et une monte pneumatique de sportive, il permet aux vieux briscards du guidon de laisser sur place tout ce qui bouge, sans le moindre scrupule. Le carénage apporte une protection très satisfaisante, sans générer de phénomènes parasites (vibrations, sensibilité au vent, bruits...). Utilisée en usage tourisme, la Kawa s’avère plutôt raisonnable, en ne consommant que 6 à 7 litres tous les 100 km.

Les points faibles

C’est sur la route que la ZZR avoue quelques faiblesses. Les passagers sont unanimes pour déplorer la mauvaise position d’assise, liée à la forme et l’emplacement des repose-pieds, et au revêtement de selle trop glissant. Le pilote lui aussi se plaint de la selle, et surtout regrette la bulle d’origine trop basse. La garde au sol limitée, surtout en duo, ne peut se corriger qu’en réglant les suspensions au plus dur (avant/arrière). Dans ce cas, le confort devient très rêche à bord, l’amortisseur arrière vous faisant vivre la route en direct ! Dans les petits virolos, la grosse ZZR demande une sacrée dose de métier pour s’en sortir. La machine pèse tout de même 250 kg avec les pleins, et répond avec une ardeur non dissimulée à la moindre sollicitation de la poignée de gaz. Vivement déconseillée aux débutants par l’ensemble des ZZR-istes.

Points à surveiller

Sur une telle mécanique emmitouflée dans le carénage, il est difficile de contrôler visuellement la santé présumée du moteur. Le bloc du ZZR est particulièrement fiable. Il vous faudra pourtant demander le carnet d’entretien pour vérifier certains points essentiels. Sur une machine de plus de 60 000 km, la chaîne de distribution aura été remplacée. Cette intervention est effectuée par certains concessionnaires à partir de 50 000 km. Testez particulièrement la douceur et le silence de la boîte de vitesses sur les motos commercialisées entre 90 et 92. Plusieurs d’entre elles ont un pignon de seconde faiblard, qui peut casser net dès 10 000 km. Sur les modèles de 93, une anomalie du circuit électrique entraîne parfois des pannes dans les commodos, vérifiez scrupuleusement le fonctionnement de toute l’instrumentation. Surveillez l’usure de la couronne. Si elle est dissymétrique, c’est que le silentbloc de porte couronne est hors d’usage. Inspectez enfin les pots et les silencieux, très sensibles à la corrosion et fragiles.

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