Pas de méprise, il ne s’agit pas ici d’une ligne de poudre blanche issue de la feuille de coca ! Mais de la ligne discontinue qui sépare, sur autoroute, la file de droite et la bande d’arrêt d’urgence. Dès 2012, celle-ci pourrait devenir continue sur le réseau géré par la société Vinci (4.385 km). Une solution envisagée pour lutter contre l’endormissement au volant, première cause d’accidents mortels sur autoroute, devant l’alcool et la vitesse, selon Le Parisien de ce vendredi.

Passons rapidement sur cette manie, simpliste, qui consiste à toujours désigner une cause unique pour les accidents, alors que, dans la très grande majorité des cas, ils résultent de la combinaison de plusieurs facteurs. Examinons l’argument du gestionnaire d’autoroutes : « Une bande continue agit comme une barrière psychologique infranchissable aux yeux des conducteurs », explique Pierre Coppey, PDG de Vinci Autoroutes. Cette « barrière psychologique » soutiendrait donc la vigilance des usagers de la route, limitant ainsi les risques de somnolence.

La complexité du fonctionnement du cerveau étant ce qu’elle est, l’idée n’est probablement pas aussi saugrenue qu’elle pourrait paraître au premier abord. Pour ce qui est de l’efficacité réelle de la solution, seul le temps nous le dira, dans la mesure où le comportement des conducteurs sera étudié pour estimer son évolution. Pour que ça marche, restera tout de même aux nombreux « distraits » à se souvenir que la file de droite n’est pas réservée aux poids lourds…

Sinon, en cette veille de vacances de la Toussaint (une des périodes les plus meurtrières de l’année), on peut rappeler les petits « trucs » tout bêtes pour éviter la somnolence : ne pas prendre la route si l’on est fatigué, s’arrêter régulièrement pour se dégourdir les jambes, s’aérer l’esprit (100 % de vigilance 100 % du temps est physiologiquement impossible) et boire un petit café.

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